من نافذتي
Parcours dans l'Administration et les Affaires
1960-1964
Inspecteur-Adjoint
Administration Centrale des Finances
1964-1965
Inspecteur des Finances
Inspection Générale des Finances
1965-1970
Directeur des Assurances
(du 1er janvier 1965) et des Finances Extérieures du (1er janvier 1970) au 1er septembre 1970
1965-1970
Commissaire du Gouvernement
Société Centrale de Réassurances et du Fonds de Garantie Automobile
1965-1970
Administrateur
Crédit Immobilier et Hôtelier
1970-1976
Administrateur Directeur Général
Société Maroc Tourist, filiale de la CDG, du 1er septembre 1970 au 10 mars 1976
Depuis 1976
Président Directeur Général
Dounia Hôtels S.A Société internationale de gestion et de promotion hôtelière ayant eu comme partenaire Elie de Rothschild.
Dounia Hôtels/ PLM(19 établissement dans différentes régions du Maroc de 1976 à 2000), Dounia Transports, Top Voyages (agence de tourisme et d’Hôtellerie), Bahia Tours( Tourisme et voyages), Société d’Exploitation Hôtelière et Immobilière du Souss (S.E.H.I.S),Groupement Général d’Entreprises ( C.G.E), Top-Car Société de location de voitures), Société d’Animation Touristique (S.D.A.T), Société de développement touristique de SETTAT (SDTS).
Parcours dans les médias
1994
Fondateur de l’hebdomadaire «Maghreb Magazine»
1996
Fondateur de l’hebdomadaire «Maghreb Al Yaoum»
2010
Propriétaire de l’hebdomadaire «Le Temps»
2012
Fondateur du quotidien arabophone «Al Khabar»
2015
Fondateur du site web alkhabarpress.ma
Parcours dans le milieu associatif
1972-1974
Président de la FNIH
Fédération Nationale de l'Industrie Hôtelière
1982-1990
Président de l'A.P.O.T.M
Association Provinciale des Opérateurs de Tourisme de Marrakech
1980-1984
Président de "l’Apoteoz"
Association provinciale des opérateurs de tourisme d’Ouarzazate
Depuis 2015
Président Fondateur
Forum des Droits et des Devoirs des Citoyens
Distinctions et décorations
Avril 1974
Abdelhadi Alami Srifi
a été décoré du «Wissam REDA»
Mai 1982
Abdelhadi Alami Srifi
a été décoré du «WISSAM DU TRONE» au grade de chevalier.
CONTACT
Par Omar Salim
ABDELHADI ALAMI : UN DESTIN EXCEPTIONNEL. Si l’on devait résumer le personnage et la carrière de cet homme hors pair en deux mots, je choisirais sans hésiter : la mère et la mer. Elles ont lourdement influencé son parcours, sa vision, son cheminement. Elles ont également contribué à ses succès, à sa réussite comme elles ont eu à déplorer ses déconvenues. La vie ne saurait être un fleuve tranquille. A l’image de la nature, elle oscille entre monts et vaux. Pourtant son enfance doucereuse et effacée ne le prédisposait pas à devenir l’homme d’action qu’il est depuis sa plus tendre jeunesse. -UNE ENFANCE STUDIEUSE Il est né en plein tumulte mondial, 1941, dans un Maroc sous Protectorat français et une France, en partie sous occupation allemande, d’une mère de 15 ans son aîné et d’un père maître tisserand. Le père Alami fit toute sa fortune grâce à la guerre. Le tissu fabriqué à Fès servait à habiller les soldats de la coalition anti-nazie. Mais ce père décéda prématurément alors que Abdelhadi avait à peine traversé son neuvième printemps. Et déjà, il connaissait par cœur le Coran. En effet dès l’âge de 3 ans, on l’avait inscrit à l’école coranique du Fquih M’Fadel Agoumi à Fès. C’est sûrement à cette époque que le virus des études l’a attaqué avant de le posséder. Boulimique de livres et de différentes presses, l’enfant intégra l’école primaire faisant ainsi l’impasse sur la prestigieuse Karaouiyne, sa maman craignant qu’il ne s’y intègre pas ou mal à cause de son bas âge. Peu importe, le certificat d’études en poche, alors qu’il apprit la langue française sans l’aide de quiconque, il poussa la porte du collège Moulay Idriss où il fit ses premières rencontres : Ahmed Lahlimi, Azzedine Guessous, Si Mohamed Belkhayat et d’autres….En 1958, il décroche le précieux sésame, le baccalauréat, section philosophique. Et c’est là qu’un ami lui propose de concourir pour obtenir un autre sésame, le diplôme d’arabe classique. Il l’obtint à Meknès et son destin prit un tournant décisif. -UNE AFFAIRE DE DESTIN. Avec un diplôme dans chaque poche, sa mère, toujours elle, le dirigea vers un avocat de renom, Hajd Ahmed Bahnini qui n’était autre que son oncle par alliance, n’était-il pas le mari de sa tante ? Le jeune Abdelhadi rêvait de revêtir la robe d’avocat. Maître Bahnini, alors secrétaire d’Etat à l’intérieur l’en dissuada, même s’il lui suggéra de s’inscrire à la faculté de Droit. Mais fort de son diplôme d’arabe classique, il l’orienta vers le ministère des Finances où il fut accepté en tant qu’Inspecteur-adjoint de l’administration centrale affecté au service de l’arabisation. Dans ce service, il connut son premier mentor, Si Mohamed Benabdellah, le père de Nabil l’actuel numéro 1 du PPS, l’ex parti communiste. Si Mohamed, un homme de grande culture aux qualités morales très élevées. La licence en droit dans une troisième poche, il décide de passer le concours pour le poste d’inspecteur des finances, un concours ouvert à très peu de gens qu’il réussit sans problème puisqu’il est classé second. Et le voilà dans le bureau du ministre. A la tête de ce ministère en cette année 1964, Mamoun Tahiri, un homme méticuleux et d’une intelligence rare. Abdelhadi côtoie alors des hommes de grande classe, tels que Abdelkrim Lazrak, Aziz Alami, El Mrini et sa plume remarquable, le sieur Bazin, ce Haitien expert financier parmi les experts. Et voilà qu’on le charge de moderniser le secteur des assurances, un poste clé qu’il cumule avec le département des finances extérieures. Un peu trop pour un jeune homme de 23 ans ? C’était sans compter sur sa pugnacité et sa détermination à aller de l’avant. Mais après 10 années aux finances, après avoir connu des financiers aussi prestigieux que Henri Kulmane ou Le Guen, un grand spécialiste de la fiscalité, il démissionne faute de motivation, abandonnant le confort du haut fonctionnaire. Qui n’avance pas recule, et lui semblait stagner. Mais le déclic n’allait plus tarder. -L’HEURE DU DECLIC On n’échappe pas à son destin. Une fois libéré de ses fonctions, un ancien compagnon du ministère, Abdelkamal Raghai , qui présidait aux destinées de la CDG, lui proposa alors la direction d’une des filiales du groupe : Maroc Tourist. Sa mission, rénover les hôtels de la société et par là relancer le tourisme dans des zones reculées, telles que Kétama, Al Hoceima, Chefchaouen, Nador, Zagora, Ouarzazate. Et ces hôtels furent rénovés et devinrent au bout de quelques années rentables. C’est alors que le Baron Rotschild lorgna vers Maroc Tourist. Philippe Courson, son intermédiaire négocia une location qui, comme par enchantement, devint une vente en bonne et due forme sous la condition expresse que M. Abdelhadi Alami rejoigne le nouveau groupe. Le déclic. C’est ainsi qu’en cette année 1976, le groupe Dounia Hôtels est né avec comme principaux actionnaires, Abdelhadi Alami, Rotschild et FRAM représenté par Paul Dolmane. La suite, nous la connaissons, le retrait du Baron et puis celui de FRAM. Dounia existe toujours et encore plus forte que jamais, sans qu’aucun privilège ne lui ait été jamais fait, sauf celui d’avoir été choisi par feu S.M Hassan II pour construire le Palais des Congrès à Marrakech., le premier dans le monde arabe, après le refus de la CDG et de Bouygues, il convient de le noter. IL fut construit en 18 mois, avec le propre argent de M. Alami et en empruntant au CIH à un taux usurier de 13,5%. Le Palais des Congrès fut un chantier pharaonique qui nécessita en permanence pas moins de 4200 ouvriers. Sa construction coûta 750 millions de dirhams. A . Alami emprunta 280 millions du CIH, qui, au remboursement, furent pratiquement multipliés par plus de 3(940 millions). D’ailleurs et à titre anecdotique, c’est le dernier chèque de 680 millions de DH, remis par M. Alami au CIH, qui sauva cette banque de la faillite. En 18 ans de gestion du Palais des Congrès, le groupe perdit 1 milliard de DH dont les bénéficiaires principaux furent le CIH et les impôts. Mais on ne peut parler de A. Alami sans évoquer la mer, je le disais, en ouverture de ce témoignage. La mer c’est d’abord Rabat et ce quartier de l’Océan dans le lequel il s’installa et rencontra son épouse et la mère de ses deux premiers enfants, alors qu’il démarrait dans la vie au ministère des Finances. Et c’est ensuite Agadir où il construisit les fondations de son groupe. Et c’est à Agadir qu’il installa sa mère à proximité de l’Hacienda dans une villa luxueuse. La mer et la mère, les deux mamelles nourricières de cet être à qui tout semble avoir réussi. Il a non seulement réussi dans la vie, mais surtout il a réussi sa vie.